Mon mémoire "Le rugby féminin : entre barrières socio-médiatiques et dynamiques communicationnelles"
- Aménis Khaldi-Legriel
- 10 août 2020
- 2 min de lecture

Le mémoire de recherche... comme tout élève de master je n'ai pas pu y déroger. Afin de valider ma première année, je me suis ainsi lancée dans ce travail d’envergure. Réalisé pendant le confinement, il m’a permis de redécouvrir et de lier des thématiques qui me tiennent à cœur : la médiatisation, la communication et le rugby féminin.
Quels procédés médiatiques et sociaux peuvent expliquer le retard de médiatisation du rugby féminin par rapport au rugby masculin ? Telle est la question que je me suis posée durant 105 pages. La société, les médias, le genre, le corps et le sport sont autant de thématiques qui s’entremêlent afin de répondre précisément à cette problématique.
Dans une première partie, c’est le sport féminin qui est traité. De sa formalisation, en passant par son institutionnalisation et son acceptation difficile, la pratique sportive féminine est étudiée en long et en large. Très vite, nous comprenons que tous les sports féminins ont connu des difficultés à se développer, à s’affirmer ; et en particulier ceux comprenant une connotation masculine, comme le rugby ! Les représentations sociales forment donc comme des barrières pour le développement des pratiques féminines, mais elles ne sont pas les seules coupables.
En effet, nous comprenons en seconde partie que ces représentations qui fragilisent la visibilité des pratiques sportives féminines sont accentuées par certaines pratiques médiatiques. Les médias ont tendance à favoriser les pratiques sportives déjà médiatisées, dont le public est massivement épris. Ces dispositifs sans prise de risques ont des conséquences sur le sport féminin, très peu représenté. Malgré tout, depuis le début des années 2010, le sport féminin vit une accélération en matière de médiatisation. L’avènement du numérique et la prise de risque de plusieurs médias ont permis une nette évolution. Le rugby féminin a logiquement été entraîné dans cette dynamique.
Au travers de ces pratiques innovantes, les médias peuvent donc agir, mais ils ne peuvent pas le faire seuls. L’Etat, au travers de ses diverses institutions a la capacité de déconstruire les préjugés, mais aussi d’encourager la médiatisation via des campagnes et du financement. Au niveau des fédérations, un travail de fond mêlant développement et valorisation est également mené. Les associations, elles aussi, agissent sur le terrain. Au travers de leur médiation, elles « droppent » les constructions sociales, les préjugés sur la femme, le rugby. Enfin, les dernières invitées sont les entreprises, membres à part entière de la dynamique autour du sport féminin. A travers celui-ci, elles peuvent se valoriser en tant qu’organisations responsables et conscientes des enjeux sociétaux. Le sport féminin et particulièrement le rugby constituent ainsi une véritable opportunité de communication RSE pour les entreprises, qui s’emparent du sujet et participent alors à son développement et à sa visibilité.
N’hésitez pas à découvrir ci-dessous l’ensemble de mon mémoire : des exemples précis, des interventions de professionnels et plus encore !
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